Au cours des dernières années, la position assise prolongée (la sédentarité) est devenue le nouveau fléau de la santé, au même titre que le tabagisme. Notre train vie moderne fait qu’on passe de longues heures assis. On travaille assis! On se divertit assis! On voyage assis! On élimine même assis!

La position assise affaiblie les muscles des ischios jambiers (l’arrière des cuisses) en plus des muscles fessiers, et ça, même si on s’entraîne régulièrement.

Ce qu’il faut comprendre est que bouger ne se passe pas seulement dans un cours de yoga ou durant un entraînement de quelque sorte que ce soit, mais se passe aussi dans tout ce que l’on fait au quotidien. L’accumulation de toutes positions et de tous mouvements répétés détermine le plus notre forme physique (dans tous les sens du terme) et notre mobilité.

En bout de ligne, ce qu’on fait régulièrement avec notre corps (la norme) a un impact plus important sur la souplesse, par exemple, que l’intensité des étirements que l’on peut effectuer—comme dans un cours de yoga—sur une petite portion de la journée. Cette « norme » est un processus d’adaptation au niveau cellulaire. Plus précisément, les muscles s’adaptent à nos habitudes de vie pour être le plus efficace possible pour que le corps puisse accomplir facilement ce qu’on lui demande de faire de façon régulière. Dans cet exemple, la forme de la chaise devient « la norme », alors le corps s’adapte à cette forme là.

La solution contre ce fléau est de prendre plusieurs pauses de la position assise et de se lever et de prendre une marche (préférablement avec des souliers plats) pour éviter de ne pas rester assis trop longtemps. Il est tout aussi important de modifier la façon de s’assoir. Entre autres, si vous avez tendance à vous croiser les jambes, assurez vous d’alterner la jambe que vous croisez habituellement avec l’autre. Alternez aussi les autres positions assises avec lesquelles vous êtes habituées. Grâce à un bureau réglable en hauteur, il est aussi possible de travailler soit debout ou assis.

Pour finir mon histoire, notez qu’il est important de porter attention aux positions les plus souvent adoptées dans notre quotidien. Dans quelle position dormez-vous? Quelle position privilégiez-vous en regardant la télévision? Et pour combien de temps? Passez-vous votre journée majoritairement assis ou debout?

Il n’y a pas une position qui est nécessairement meilleure qu’une autre. Le problème—ce qui affecte le plus la posture, la mobilité, la force (ou la faiblesse) en plus des douleurs chroniques—est de prendre toujours la même forme. C’est comme toujours manger les mêmes quelques aliments. Une alimentation saine règne dans la variété! On pourrait peut-être dire de même pour la forme?